Intervention de Jean-Noël GUERINI en Conseil municipal le 15/12/08

Publié le par Groupe municipal Faire Gagner Marseille

Jean-Noël GUERINI intervient concernant l'enveloppe de 250 Millions d'euros qu'il a allouée, en tant que Président du Conseil Général, à la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (CUMPM)

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Puisque vous m'en donnez l'occasion, je peux m'exprimer, si vous le permettez, quelques instants. Merci de me donner la parole.

Je pense que la crise économique sera malheureusement sévère et durable. Aujourd'hui, elle frappe à nos portes et pour Marseille comme pour le reste de notre département, du pays, elle ne se résumera pas à une secousse passagère, un trou d'air que l'on oublie aussi vite qu'il est ressenti. Ses effets se feront sentir fortement dans le courant de l'année 2009 et face à la montée prévisible du chômage, face à la montée de la précarité, notre devoir, quelles que soient nos sensibilités politiques d'élus, est d'agir mais d'agir vite !

Dans ce contexte, la seule réponse que nous pouvons utiliser, c'est l'investissement, un investissement en même temps –à mon sens– qui ne doit jamais oublier la justice sociale. C'est pour cela que j'ai souhaité que le Conseil Général consacre un milliard d'Euros pour aider à accompagner tous les habitants des Bouches-du-Rhône et pour soutenir l'économie et l'emploi. Cet effort exceptionnel se fera sans augmentation d'impôt, je tiens à le rappeler.

Il est complété, je le souligne, par le vote en même temps d'une subvention exceptionnelle aux associations caritatives, qui sera financée en partie par la suppression des vœux aux corps constitués, décision, je tiens à vous le dire, mes chers collègues, que j'ai prise et ce que nous avons fait en relation directe avec Monsieur le Maire de Marseille. Dans notre ville, nous avons des poches où malheureusement 30 % de nos concitoyens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Je pense que c'est un geste d'élémentaire décence, dont je me réjouis, qui a été suivi par l'ensemble, je dis bien l'ensemble, des Conseillers Généraux.

Les dépenses d'investissement pour notre budget 2009 s'élèveront à 550 millions d'Euros. A cette somme s'ajoutera un plan quinquennal de 500 millions d'Euros, orienté vers les transports, les routes, le cadre de vie et le logement, qui se décomposera en deux volets, dont le deuxième volet est, comme vous l'avez rapporté, Madame, mais avec toute l'amitié et le respect que je dois à M. MENNUCCI, qui n'est pas Conseiller Général, cela viendra un jour, je le lui souhaite, qui l'a indiqué mais il ne pouvait pas le dire parce qu'il ne savait pas les orientations que j'allais annoncer en séance publique vendredi, mais il a devancé l'événement, puisque nous aurons en même temps une ligne budgétaire qui sera consacrée au quotidien et au confort urbain.

Je pense que cette initiative renforcera le rôle métropolitain de Marseille, avec cette enveloppe de 250 millions d'Euros réservés au soutien de nouveaux projets dont la nécessité se fait sentir pour renforcer l'attractivité de la Communauté Urbaine de Marseille. Ces 250 millions d'Euros se décomposeront en 150 millions pour les transports, 50 millions pour l'ensemble du réseau routier et 50 millions, Madame, pour le cadre de vie. Ce budget et les investissements qu'il permettra d'effectuer ont été adoptés, je le rappelle, à l'unanimité, tous Groupes politiques confondus, et je m'en félicite !

Ce plan anti-crise sera un catalyseur, un accélérateur, un amplificateur de développement et de projets. Si j'en rappelle les grandes lignes, si je souligne son importance dans cet hémicycle, c'est pour rappeler que le temps des élections passé, nous en avons connu quelques-unes au cours de l'année 2008, et je ne passe pas par un coup de gomme sur mes engagements, j'ai été critiqué, c'est la loi de la démocratie, je pense souvent injustement par certains, mais ainsi va la vie, ainsi va la démocratie, cela conforte notre République, seulement, face à la crise, le temps, mes chers collègues, n'est plus à la polémique, à la polémique stérile. Le temps est à l'action, le temps est au mouvement ! Cette action doit être forte et ciblée, audacieuse et cohérente, dynamique et novatrice.

Je vous demande, Monsieur le Maire, et je ne doute point que ce sera fait, de mobiliser les énergies de vos équipes afin que nous puissions très vite mettre en musique cette mobilisation contre la crise. Nous avons prouvé, Monsieur le Maire, mes chers collègues, mais avec vous Monsieur le Maire, qu'en défendant notre ville pour le titre de Capitale Européenne de la Culture, ensemble nous gagnions sur un certain nombre de grands projets essentiels pour le développement de notre ville. Si nous sommes divisés, mes chers collègues, nous perdrons.

Dans les jours qui viennent, je demanderai, Monsieur le Maire, à vous rencontrer pour définir les priorités des investissements, ainsi qu'au Président de la Communauté Urbaine. Mettons tout en œuvre pour qu'au moment où s'annoncent des temps difficiles, ensemble nous relevions les défis du futur ! C'est de la réussite de notre mobilisation que dépendra le sauvetage des emplois d'aujourd'hui et c'est ainsi que nous pourrons forger les emplois de demain. Il en va de notre responsabilité d'élus ! Et je crois très simplement et très sincèrement que c'est ce que nos concitoyens –je dis bien nos concitoyens– nous demandent. Nous devons le faire sur la base de projets respectueux, des compétences de chacun, dans le cadre de partenariats intelligents et efficaces. Et grâce à notre action, à notre volonté, je reste confiant dans la capacité de nos concitoyens, des acteurs économiques, du monde associatif et de nos territoires, à traverser cette période critique.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, je vous remercie de bien vouloir prendre une part active –et je suis convaincu que cela ira dans ce sens– à cet effort essentiel pour Marseille, pour les Marseillaises et les Marseillais. Je vous en remercie !

Publié dans Budget

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